Un titre pour 2020

L’avaleur de sabres

Il nous en a fallu avaler des sabres tout au long cette année 2020!

Tout d’abord les annonces télévisées ministérielles, les attentes, les espoirs de médicaments et de vaccin, les masques, les résultats des tests, puis l’espoir du déconfinement, en fait le long sabre du COVID.

Hé, oui je dis le COVID. Je me refuse de dire la COVID, le genre débattu de ce nom, finalement reconnu féminin, met en lumière la frontière invisible de la violence faite par les populations qui ont accès aux subtilités du lexique, et les autres, mais c’est un autre débat!

Avaler des sabres ne relève apparemment pas de la magie, comme j’ai pu le constater en regardant une radiographie reproduite sur Internet. La lame de métal,  glisse  lentement dans l’œsophage en évitant miraculeusement les autres organes. 

D’après Wilkipédia, la pratique des avaleurs de sabre a permis plusieurs avancées médicales, en particulier l’invention de l’endoscopie, en gros permettre de voir ce qu’on a dans le ventre.

Mais pour ma part, le COVID a été un sabre parmi d’autres, et 2020 restera l’année des sabres avalés à la suite, comme une litanie. Je suis une avaleuse de sabres à la chaîne, en sorte, une technicienne dans l’avalement du sabre, avec tout le côté circassien, festif et paillettes en moins. Une OS de la pratique quoi! Pourtant les organes vitaux sont là, intacts, attendant que cette intrusion loufoque et cette brûlure inconfortable finisse par cesser. Mes mains laissées libres, du coup, ont beaucoup travaillé durant 2020, j’ai peint, surtout des grands formats, mais aussi un tableau nommé ‘ Avaleur de sabre’, qui serait la couverture de ce livre s’il était écrit, tout au moins de ce texte.

Le record actuel d’avalement de sabre est détenu par l’artiste Natasha Veruschka depuis 2009, avec une lame de 58 cm de longueur, une femme donc. Alors, si je me réfère à la signification du prénom Natacha, ‘ renaissance’, voyons dans cette éclaireuse, une sortie de sabre éclatante, qui se révèle alors devenir le sabre de la combattante, levé et prêt à tracer un chemin vers une renaissance.

Publié par assolabaraque

Association qui vise à promouvoir les pratiques amateures

Un avis sur « Un titre pour 2020 »

  1. Avaler des couleuvres est moins dangereux, mais du coup plus insidieux, on en mourrait étouffé, empêché de s’exprimer, heureusement il reste les gestes, vipère au poing !
    J’aime beaucoup ces tableaux, celui qui est peint et celui qui est dépeint. Merci

    Aimé par 1 personne

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